Si vous lisez cet article, vous envisagez peut-être de quitter le salariat pour travailler à domicile. Il y a deux ans, j’étais comme vous. Je rêvais d’indépendance, de travailler à mon rythme, de ne plus devoir rendre de compte à un patron et de gagner plus, bien sûr. Lorsque j’ai pris la décision de quitter mon dernier emploi salarié, j’étais loin de me douter que cette décision allait véritablement marquer un tournant dans ma vie professionnelle. J’aimerais vous dire que le parcours a été semé d’embûches, mais ce n’est pas vrai. En réalité, à compter du moment où j’ai posé ma démission, les étoiles se sont comme alignées et les opportunités n’ont cessé de se bousculer. Aujourd’hui, je travaille à mon compte, je choisis mes clients et mes missions et je n’ai jamais aussi bien gagné ma vie. Vous voulez savoir comment j’ai fait pour devenir freelance sur le web ? Voici mon histoire.
Devenir freelance était loin d’être une évidence pour moi
Une salariée en boreout
Je vous propose de remonter un peu le temps et plus précisément à janvier 2018. J’avais 28 ans, cela faisait 7 ans que j’avais obtenu mon diplôme, et j’étais dans un état d’esprit plutôt morose. À l’époque, je travaillais en tant que chargée d’étude dans un cabinet de conseil spécialisé dans la défiscalisation. Le salaire était convenable, quoi que pas exceptionnel, mais l’ambiance de travail n’était pas forcément au top. Cerise sur le gâteau, je m’ennuyais profondément.
J’avais intégré l’équipe 3 ans auparavant à l’occasion d’une création de poste. Problème, le volume de clients n’était pas suffisamment important pour occuper un temps plein dans mon département. Pour moi, la solution était toute trouvée. L’autre département du cabinet était dans le cas inverse et croulait sous le travail. Il me semblait donc pertinent de proposer mes services et d’occuper ainsi mon temps pour nourrir ma soif d’apprentissage. Sauf que ma responsable de l’époque ne l’a pas vu de cet oeil et a refusé de « me partager ». Cette décision a finalement été le déclencheur de la suite.
Changer de vie oui, mais pour faire quoi ?
Cela faisait déjà plusieurs mois que j’avais cette boule au ventre tous les matins. Je savais qu’il fallait que j’agisse, et je savais que le changement devait être plus profond. 7 ans après l’obtention de mon diplôme (un bachelor en école de commerce), je devais me rendre à l’évidence, ma vie professionnelle ne me convenait pas.
À force d’avoir entendu que la finance était mieux vue que le marketing, que ça payait mieux, ou encore qu’il y avait plus d’avenir, j’ai fini par me convaincre que c’était vrai. Je me suis donc enfermée dans cet espèce de rôle pendant des années, jusqu’à ne plus pouvoir faire semblant. Je n’étais pas alignée avec moi-même. Je n’étais ni passionnée, ni animée par les différents postes que j’ai occupés durant mes 4 dernières années de salariat.
Il fallait donc je revois complètement ma situation professionnelle et que je trouve un métier qui me fasse vibrer, quelque chose qui me donne envie de me lever le matin. Ayant toujours été passionnée par le digital, j’ai commencé à reprendre mes vieux hobbies : créer des sites internet, lancer un blog ou encore suivre une formation digitale.
Avec le recul, je sais maintenant que ces petits pas étaient en réalité des jalons que je posais sur mon chemin. Le processus n’a pas été rapide. J’ai mis un an avant de trouver enfin un métier qui me mette des étoiles dans les yeux. À l’époque, je n’envisageais pas du tout devenir freelance sur internet, mais c’est pourtant ce qui m’attendait, 3 mois après avoir découvert le blog de Lucie Rondelet.
Travailler à domicile grâce à la rédaction web : le job de mes rêves
En réalité, je n’avais pas vraiment réfléchi à l’idée de devenir freelance sur le web. Je suis tombée par hasard sur une publicité sponsorisée vers un article dans lequel l’auteure de ce blog, parlait de son métier de rédactrice web. Ce terme était absolument inconnu pour moi. Lorsque j’ai découvert son blog, j’ai littéralement dévoré tous ses articles et j’ai découvert un métier exceptionnel : celui de rédacteur professionnel. Pour moi qui adorais écrire, ce job me semblait trop beau pour être vrai. À tel point que je n’arrivais pas à croire qu’il soit réel. Ça a été un véritable déclic.
Je me rappelle encore de la première fois où j’en ai parlé à haute voix. J’étais assise sur un banc, avec ma meilleure amie et on discutait de nos vies professionnelles. Je me suis tournée vers elle et que je lui ai parlé de ce fameux job de rédacteur web. « Tu imagines ? » je lui disais. « Tu es payée pour écrire sur internet. Tu peux travailler de n’importe où, sans contraintes géographiques, et tu es ta propre boss. ». Je poursuivais… « Ça serait tellement fou si je pouvais démissionner et faire ça. ». Sans le savoir, cette petite phrase anodine a marqué le tournant de ma nouvelle vie. Je me surprenais à rêver de devenir ma propre patronne.
15 jours après cette conversation, Lucie sortait sa première formation pour devenir rédacteur web en 6 mois. Objectif ? Devenir freelance sur internet, grâce à la rédaction. Il ne m’a pas fallu plus de 24 h pour confirmer mon inscription et poser ma démission dans la foulée. Je ne peux pas vous dire à quel point cela m’a fait du bien au moral de rédiger ce petit bout de papier. J’étais prête pour la suite. Je ne savais pas si ça allait marcher pour moi, mais je savais que de toute manière, rester dans ma position actuelle était bien pire pour ma santé morale. Alors je l’ai fait !
Devenir Freelance sur internet, oui mais pas n’importe comment
Faire le point sur ses compétences
Ma démission m’a certes allégé d’un poids, mais cette décision est aussi venue avec son lot de questions : comment je vais gagner ma vie au début ? est-ce qu’il faut que je prenne un job à côté pour me former ?… et de craintes « Mon dieu, je ne vais plus avoir de salaire. » ou « Comment je vais payer mon loyer ? ».
Étant quelqu’un de rationnel et qui aime régler les choses au fur et à mesure, j’ai pris le temps de la réflexion. J’ai commencé par faire le point sur mes charges mensuelles. Je vivais certes en couple, mais il était hors de question pour moi de ne pas assumer mes responsabilités, même si j’avais le soutien de mon conjoint. À l’époque, mes charges représentaient environ 1 200 €.
J’ai ensuite réfléchi aux compétences que j’avais et que je pouvais monétiser, le temps de me former et de travailler avec mes premiers clients. Je venais récemment de créer le site web de l’une de mes amies, la réflexion a donc été rapide. J’ai calculé… Combien de sites web faudrait-il que je vende par mois pour assumer mes charges ? Dans la mesure où je prévoyais des tarifs assez bas, la réponse était plutôt encourageante : 2 sites minimum.
Est-ce que trouver deux clients par mois me semblait impossible sachant que j’aurais tout mon temps pour démarcher ? Non, bien au contraire. Et puis on était en Nouvelle-Calédonie et le marché était plutôt ouvert. Cette idée m’a soulagée et m’a d’autant plus motivé dans ma démarche. C’était loin d’être irréalisable et l’idée de continuer à gagner de l’argent me rassurait. La question était réglée, je pouvais dormir sur mes deux oreilles.
Trouver un plan B
Si vous aussi vous envisagez de devenir freelance sur le web (ou ailleurs), prenez le temps de faire ce petit calcul. Réfléchissez à la manière dont vous pouvez capitaliser sur vos compétences. Car se lancer à son compte est un beau projet, mais les premiers clients mettront peut-être du temps à arriver.
La question de l’argent ne doit pas être prise à la légère. Je n’aurais probablement pas pu démissionner aussi rapidement, si je n’avais pas eu quelques économies de côté qui me permettaient, quoiqu’il arrive, de pouvoir continuer à assumer mes charges. Manquerait plus que je me retrouve à la rue… ;-).
Est-ce que ça aurait été impossible sans argent de côté ? Je ne pense pas. Mais ça aurait peut-être pris un peu plus de temps, ou nécessité de trouver un petit job à mi-temps. Tout cela dépend évidemment de votre situation personnelle et vous en êtes le meilleur juge. Sachez simplement que devenir freelance sur internet et en vivre peut prendre du temps et qu’il vaut mieux assurer vos arrières.
Travailler à domicile : la meilleure décision de ma vie
Bien plus qu’un hasard
À l’heure où j’écris ces lignes, cela fait bientôt deux ans que j’ai la fierté de pouvoir affirmer que oui, quitter le salariat pour travailler à domicile, c’est possible et je l’ai fait. Le 23 mars 2018 était mon dernier jour en tant que salariée et la suite n’a été que du bonheur. Vous vous rappelez de la créatrice de la formation, dont je vous parlais tout à l’heure ? Devinez-quoi… nous habitions au même endroit.
Pas dans la même ville en France, mais à l’autre bout du monde, à Nouméa, en Nouvelle-Calédonie. De tous les élèves qui avaient rejoint sa formation (soit une quarantaine), j’étais la seule à vivre sur le même fuseau horaire qu’elle (et sous les cocotiers). Chance ou destin ? J’opte plutôt pour le destin et je sais que c’était un rendez-vous.
Toujours est-il que nous avons rapidement pris contact et que nous avons commencé à travailler ensemble. À l’époque, elle venait de lancer sa formation, mais n’en avait pas terminé le montage. Ayant un attrait fort pour le digital (je vous l’ai déjà précisé), je lui ai donc tout naturellement proposé mes services.
L’avantage était énorme pour moi, je pouvais suivre la formation à vitesse accélérée, puisque j’avais accès à tous les cours en avant-première. C’était le début de notre collaboration, qui est d’ailleurs toujours d’actualité aujourd’hui (nous sommes même devenue associées). Cette opportunité a été une grande chance pour moi, car j’ai rapidement eu ma première cliente. Finalement, devenir freelance sur le web, avec les risques que cela comporte (trouver des clients rapidement), a été assez rapide.
Le reste s’est enchaîné très vite. J’ai eu mes premières missions en rédaction web et surtout j’ai découvert un univers qui me passionnait : internet. Travailler sur internet est un véritable bonheur à tellement d’égards. Bien sûr, il y a les aspects « logistiques » et la fameuse vie rêvée du digital nomade, celui qui peut travailler d’où il veut et quand il veut.
Un job qui me ressemble à 100 %
Mais c’est aussi un métier qui me permet d’être plus à l’aise avec ma personnalité. Étant quelqu’un d’introverti et de plutôt solitaire, bosser derrière mon ordinateur pendant des heures, c’est le rêve pour moi. En parallèle, je gère mes journée comme je l’entends. Je fais mes courses en semaine (et surtout pas le mercredi après-midi), je sors quand il n’y a pas de circulation et j’ai le loisir de pouvoir dormir jusque 09 h si ça me chante, ou même de travailler jusque 23 h le soir. Car oui, quand on est passionné, on ne compte plus les heures, ce n’est plus une contrainte.
Pour revenir à mon parcours de freelance, j’ai finalement assez vite arrêté la rédaction web pour me consacrer à ce qui me plaît le plus : développer un business en ligne. Je travaille au quotidien avec cette blogueuse dans la gestion de son entreprise qui a décollé à une vitesse folle. Je m’occupe des montages vidéo, de la création de pages de vente, j’assure une partie du suivi des élèves, je gère les solutions techniques et on réfléchit constamment à l’évolution et la stratégie de Formation Rédaction Web. En parallèle, je travaille aussi sur mes propres projets, comme ce blog. Je travaille aussi avec d’autres blogueurs professionnels de manière ponctuelle. Étant quelqu’un qui a toujours soif d’apprendre, j’ai fait bien plus que démarrer une activité de freelance. J’ai créé un métier qui me ressemble, un métier sur-mesure dans lequel je m’épanouis chaque jour, celui d’assistante virtuelle.
Mes conseils pour devenir freelance sur le web
Je ne vais pas rentrer dans les aspects juridiques pour vous expliquer comment devenir freelance ou vous parler des démarches, simplement car j’ai lancé mon activité à Nouméa et que la réglementation y est différente. Voici tout de même quelques conseils si vous aussi, vous rêvez de travailler à domicile en ligne et de lancer votre activité :
- Prenez le temps de vous demander si vous êtes vraiment fait pour être freelance
- Trouvez un plan B pour vous assurer une rentrée d’argent le temps de démarcher vos premiers clients
- Voyez à long terme et donnez vous le temps nécessaire pour faire décoller votre business en ligne
Tout le monde n’est pas fait pour devenir freelance sur internet (ou dans un autre secteur). Travailler chez soi demande de la rigueur, un sens des responsabilités et d’aimer travailler seul.
Avoir un plan B est non seulement important pour ne pas vous retrouver dans la m***, mais c’est aussi le meilleur moyen de vous assurer les meilleures chances de réussite. Malgré la meilleure volonté du monde, il arrive parfois que les choses ne fonctionnent pas comme on le voudrait. Un décalage de paiement, un imprévu quelconque.
Si vous travaillez à flux tendu et que vous comptez uniquement sur vos nouveaux clients, vous prenez de gros risques. Ce type de situation est stressante et présente un risque non négligeable : celui de vous démotiver. Résultat, si vous avez une tendance à avoir peur de l’échec, vous aurez une raison toute trouvée pour vous dire qu’être freelance c’est pas fait pour vous et vous finirez par retourner bien gentiment à votre statut de salarié.
Devenir freelance sur le web peut prendre du temps. Je pense qu’il est raisonnable de dire que votre activité peut facilement mettre 6 à 12 mois avant de démarrer véritablement. Vous devez en avoir conscience avant de vous lancer, autrement, vous allez baisser les bras à la première difficulté rencontrée. Ce serait dommage et vous abandonneriez vite votre espoir de devenir indépendant financièrement grâce au web, alors que c’est une aventure formidable. Alors soyez patient et accordez-vous le temps nécessaire (j’en reviens de nouveau à l’importance d’avoir un plan B).
Je vous souhaite une très belle réussite dans votre carrière et espère que cet article vous aura intéressé et aidé.
Croyez en vos rêves, accrochez-vous et n’oubliez que si vous n’essayez pas, personne ne viendra vous chercher.
Marie
Merci pour ce super témoignage, très terre à terre ! Ton article répond à quelques unes de mes questions et j’ai pris plaisir à le lire 🙂
merci beaucoup 🙂 Il me semble important d’être 100 % honnête
Super article Marie. Je suis la formation Liberté de Lucie et ça a ouvert un nouvel univers pour moi, chance inespérée puisque je souhaitais quitter mon travail. Je vous suis également sur « Celles qui osent » et j’aime ce que vous faites. Je suis sûre que ce nouveau blog va nous apprendre beaucoup de choses également 🙂 Belle journée à toi
Merci beaucoup Lauralee. J’ai aussi vécu cette période de découverte qui ouvre des opportunités incroyables.