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Témoignage de Emma Ambitions Féminines sur la Délégation

Démarchage

Temps de lecture : 10 minutes

Je suis très excitée à l’idée de vous proposer un nouveau format d’article sur le blog avec ce premier témoignage. Il y a quelques semaines, j’ai partagé l’annonce d’un blogueur qui recherchait un assistant dans l’une de mes stories sur Instagram (n’hésitez pas à me rejoindre par là-bas si ce type d’info vous intéresse d’ailleurs). Suite à ce message, Emma, une blogueuse professionnelle m’a écrit pour me parler de son expérience avec sa nouvelle assistante. Je me suis dit que ce serait hyper intéressant de partager son témoignage et je lui ai proposé de le faire sous le format une interview, qu’elle a accepté (un grand merci à toi). 

Si le métier d’assistant blogueur vous intéresse, c’est l’occasion pour vous de découvrir ce job sous l’angle « client » et si vous êtes blogueur pro et que vous hésitez encore à déléguer, ce témoignage pourrait bien vous faire changer d’avis ????. Bonne lecture ! 

Hello Emma, je te remercie d’avoir accepté mon invitation et je suis ravie de pouvoir échanger avec toi aujourd’hui :-). Est-ce que tu pourrais te présenter et expliquer ton activité pour celles qui ne te connaissent pas ? 

Hello Marie, merci à toi de m’avoir proposé cette interview, depuis le temps que j’entends parler de toi (en bien), je suis ravie d’échanger avec toi ????. Je suis Emma, du blog Ambitions Féminines, c’est assez difficile de me présenter rapidement, car je fais partie de ce qu’on appelle les “slasheuses” (autrement dit, j’ai beaucoup d’activités qui se cumulent ????).

Mais si on ne devait retenir qu’une seule chose, c’est que je suis experte en vente de formations en ligne. Car finalement, tout ce que je fais reviens à ça :

  • j’ai commencé par l’affiliation, c’est-à-dire que je recommande des produits (des formations le plus souvent) et je touche un pourcentage de chaque vente effectuée par mon biais
  • je suis également copywriter : je rédige des pages de vente (= page de présentation d’une formation en ligne) et des séquences mails qui permettent de transformer les lecteurs en clients
  • Je propose également 1 à 2 fois par an, des accompagnements stratégiques aux infopreneurs, afin de réussir le lancement de leurs formations en ligne
  • et enfin je vends mes propres formations en ligne évidemment :

À titre plus personnel, je suis maman de 2 petites filles et expatriée au Maroc depuis 4 ans.

 

Comment organises-tu tes journées de travail ? Ça ne doit pas être évident pour toi de jongler entre ton rôle de maman et celui d’entrepreneuse. 

Ahah c’est peu dire… je suis d’ailleurs en train de répondre à ton interview à exactement 1h16 du matin ???? Ce n’est un secret pour personne, l’organisation c’est un peu ma bête noire. Enfin, surtout depuis que je suis maman, avant tout était millimétré, mais depuis je ne vais pas faire semblant, c’est freestyle.

J’arrive quand même à m’en sortir quand je sais prioriser et me concentrer sur les tâches vraiment importantes. Quand mes filles sont à l’école, c’est plus simple, je travaille toute la journée jusqu’à ce qu’elles arrivent.

Je note sur des Post-its et mon agenda, tout ce que j’ai à faire :

  • L’agenda : ce que je dois faire absolument
  • Post-it : ce que je dois faire, mais qui n’est pas urgent, donc je déplace le post-it dans l’agenda jusqu’à ce que j’ai le temps de le faire ????

Donc le matin, j’ouvre mon PC, mon agenda et je traite ma to do list dans l’ordre de priorité.

 

Je sais que tu as récemment pris la décision d’engager une assistante pour t’aider. Pourquoi ?

J’ai décidé de faire appel à une assistante suite à un coaching que j’avais pris à titre perso, justement pour revoir mon organisation pro. Dans ce cadre j’ai pris conscience que ce qui me prenait le PLUS de temps, c’était de répondre à mes emails et que cela m’empêchait d’être productive sur les tâches les plus importantes pour mon business.

Mais au départ, je ne voulais pas déléguer cette partie, car je trouvais cela trop important de répondre personnellement à mes clientes, ainsi qu’aux personnes qui me suivent et s’apprêtent à m’accorder leur confiance.

Peu de temps après ce coaching, j’ai fait mon lancement des Reines de la Formation, j’ai reçu des centaines d’emails, j’étais littéralement noyée sous les mails et messages sur les réseaux sociaux, sans compter les groupes WhatsApp de mes élèves. Et je me suis rendu compte que je ne prenais plus de plaisir à répondre et que cela se ressentait dans mes réponses qui devenaient de plus en plus brèves, parfois un peu sèches.

Sans compter mon délai de réponse qui allait désormais parfois jusqu’à 1 semaine… J’ai pris une semaine de vacances et là j’ai décidé de vraiment tout couper pour me ressourcer, au risque d’imploser sinon… C’est à ce moment-là que j’ai décidé de prendre une assistante virtuelle pour assurer l’intendance durant mon absence. Au départ, je lui ai dit que ce serait juste pour 1 semaine, c’était il y a 3 mois et depuis elle est toujours là ????

 

Dans quel état d’esprit étais-tu avant de te lancer ? Avais-tu des craintes ? Des appréhensions ? 

Oui, comme je te l’ai dit au départ je ne voulais vraiment pas déléguer les réponses aux emails, je voulais absolument gérer le contact humain en personne.

Je me disais que personne ne saurait répondre comme moi je le ferais, pas au sens qu’elle n’en serait pas capable ou que ce serait moins bien que moi, mais elle n’est pas moi et comme souvent je reçois des messages pour me demander conseil sur telle ou telle situation, j’avais peur que la personne dise quelque chose qui n’a rien à voir avec ce que je pense et induise en erreur mon audience.

 

Comment tu as trouvé ton assistante ? Est-ce que le process a été facile pour toi ? 

Avec les craintes que j’avais, il aurait été impossible pour moi d’engager quelqu’un en qui je n’aurais pas pleinement confiance. Et finalement, je l’ai trouvée tout naturellement parmi mes élèves. Sur le groupe WhatsApp de la formation, dès qu’elle répondait à quelqu’un elle visait dans le mille et je n’avais qu’à approuver ce qu’elle venait de répondre. Et au-delà de ça, j’avais un excellent feeling avec elle, je ne vais pas dire que c’est mon double, mais pas loin, en tout cas on partage énormément de valeurs communes et on a le même état d’esprit.

Je lui ai proposé et elle a accepté ????

 

Comment fonctionne votre binôme ? Quelles sont les tâches que tu lui a confiées ? 

Au départ on a fonctionné un peu au feeling, elle n’est pas assistante de métier et moi je n’ai jamais eu d’assistante de ma vie ???? donc on avance et on ajuste au fur et à mesure du temps nos process, notre communication, etc.

Grosso modo voici les choses importantes que nous avons mis en place :

  • elle a accès à la boîte mail, mon logiciel de facturation, la plateforme de formation ;
  • un Google Drive commun où elle retrouve :
    • mes réponses type aux questions fréquentes qu’elle adapte ensuite à chaque situation (ainsi je suis sûre que les réponses correspondent à ce que j’aurais dit) ;
    • un document où elle me liste les questions pour lesquelles elle aimerait une réponse type de ma part, au fur et à mesure de ce qu’elle reçoit ;
    • tous les éléments qui peuvent lui être utiles (notamment les liens affiliés, car on me demande souvent conseil pour savoir quelle formation suivre pour apprendre telle ou telle chose).
  • et nous communiquons par WhatsApp, notamment quand elle a besoin de mon avis avant de répondre à une demande.

 

Actuellement, elle se charge uniquement des réponses à mes emails, mais c’est déjà du boulot, car elle doit gérer :

  • les questions des prospects ;
  • les demandes des élèves ;
  • les demandes de partenariat ;
  • et aussi les choses moins fun : incidents de paiement, mails désobligeants, demandes farfelues.

 

Qu’est-ce que ça a changé concrètement pour toi, d’avoir de l’aide au quotidien ? 

J’ai compris que déléguer est primordial si on veut faire croître son entreprise sereinement. À force de vouloir tout gérer, on s’épuise et on n’avance plus. La gestion devient tellement importante qu’on ne produit plus rien, ou du moins pas aussi efficacement et rapidement que si on pouvait se focaliser uniquement sur cela.

A fortiori, c’est aussi du chiffre d’affaires de perdu (par exemple si je mets 6 mois à lancer une nouvelle formation au lieu de 2, c’est 4 mois où j’aurais pu faire des ventes supplémentaires, créer une nouvelle formation, etc.) Et surtout, ça pénalise même notre audience : moins de patience, délai de réponse qui s’allonge, moins de temps pour produire du contenu qui les aide à avancer, etc.

Bref, depuis je délègue sans complexes (même si je sélectionne avec soin mes collaboratrices) :

  • Pinterest ;
  • LinkedIn ;
  • maintenance de mon blog ;
  • design/graphisme ;
  • mise en place de mes tunnels de vente ;
  • rédaction web SEO (je ne pensais jamais déléguer ce travail de rédaction, mais j’ai trouvé le compromis parfait : on valide les thématiques ensemble, je lui fais un audio où je lui dis tout ce que je veux transmettre dans l’article, elle le rédige, l’optimise puis je le relis et modifie ce qui ne me correspond pas. Pour finir, elle le met en ligne. C’est donc plutôt de la co-écriture et c’est génial).

 

C’est un soulagement énorme, car je me “débarrasse” de ce que je n’aime pas faire ou ce que je n’ai pas le temps de faire correctement. J’ai une équipe pour m’épauler au quotidien et mine de rien, c’est agréable de ne plus bosser seule (même si on est à des milliers de kilomètres ????).

Ça me permet de lâcher énormément de lestes, d’être moins sous pression, d’être plus libre (si je n’ai pas envie de travailler, je peux faire une pause et mon business continu de tourner).

Je pourrais certainement déléguer encore +, mais j’ai encore du mal sur certains points (notamment les éléments financiers, c’est une partie sensible que je préfère gérer moi-même), j’imagine que cela se “débloquera” naturellement avec le temps et, à force, la semaine de 4 heures ne sera peut-être plus un mythe ????

 

Quelles sont les qualités indispensables à avoir pour accompagner un infopreneur selon toi ?

La 1re chose c’est la confiance, pour moi cela prime sur tout le reste. Il faut donc être professionnel, consciencieux et avoir le sens de l’engagement. La 2e chose c’est d’être en phase avec l’infopreneur : même état d’esprit, connaître son travail et être en accord avec ses valeurs.

Pour l’infopreneur comme l’assistant blogueur, c’est primordial de se comprendre et d’adhérer aux mêmes principes pour que la collaboration ait du sens (même si on peut être en désaccord sur certains points bien sûr, ce n’est pas une secte ????la seule chose, c’est de toujours faire primer l’avis de l’infopreneur dans la communication avec son audience, car l’assistant représente son entreprise).

Enfin, je dirais être force de proposition et pas seulement “exécutant”. Ce que j’apprécie avec les personnes qui collaborent avec moi, c’est que je n’ai pas l’impression d’être “le patron”, je n’ai pas des gens sous mes ordres, mais une équipe qui m’épaule et me conseille. Elles vont savoir me dire si quelque chose pourrait être amélioré, détecter un problème quelque part, me guider dans mes choix et me proposer de nouvelles choses.

 

Je sais que pour toi aussi, internet a marqué un véritable tournant dans ta vie professionnelle (ndlr : Emma faisait partie des élèves de Lucie Rondelet comme moi). Peux-tu nous expliquer pourquoi ?

Et comment ! Il y a 2 ans de ça (je me suis inscrite à la formation de Lucie le 9 avril 2018 exactement si mes souvenirs sont bons), je ne connaissais RIEN au business en ligne, l’entrepreneuriat, etc.

Pour resituer un peu le contexte, j’ai quitté mon job salarié à la naissance de ma 1re fille, je me suis expatriée dans la foulée et j’avais renoncé à l’idée de travailler un jour pour différentes raisons :

  • par rapport à mes croyances personnelles il me serait difficile de trouver un job salarié en adéquation ;
  • je tenais à rester près de mes enfants (les 2 avaient moins de 3 ans à l’époque).

Mon niveau de vie avait déjà nettement diminué (forcément un seul salaire, des enfants, pas d’aides financières, ni sécurité sociale… ça change la donne.), mais je le savais en faisant mes choix, donc pas de problème. Le gros coup dur a été quand mon mari a eu un incident de marchandise et que du jour au lendemain son commerce s’est arrêté :

  • arrêt net des revenus ;
  • 10 000 € de dettes ;
  • et toujours les factures à payer…

Alors là, panique totale, j’ai passé des jours et des nuits à la recherche d’un travail à faire depuis chez moi pour nous sortir de cette (grosse) galère. Et j’ai fini par tomber sur la formation de Lucie, ça a été une grosse révélation pour moi, ainsi que la découverte ce monde parallèle du web.

Au départ, je cherchais seulement de quoi payer au moins le loyer et les factures d’eau/électricité (je me souviens qu’à l’époque je disais à Lucie : “Si j’arrive à gagner ne serait-ce que 300 € par mois ce serait bien.”…). J’étais à mille lieues d’imaginer tout ce qui m’arrive jusqu’à présent.

Rien qu’en l’écrivant, je me rends compte d’une chose assez dingue : à l’époque, je rêvais de pouvoir travailler pour des entrepreneurs, afin de payer mes factures et seulement 2 ans après c’est moi qui paye des gens pour travailler avec moi…

Et c’est d’ailleurs le fait d’avoir été dans les coulisses qui m’a permis de découvrir toutes les opportunités du business en ligne : travailler pour les autres c’est une formation accélérée (à condition de travailler avec les bonnes personnes bien sûr).

En tout cas aujourd’hui, je suis pleinement épanouie, je n’ai pas l’impression de travailler tellement j’aime ce que je fais. J’ai la vie que j’ai toujours voulue, sans avoir à renoncer à quoi que ce soit : vie pro, vie familiale, vie spirituelle. Il y a une expression qui dit “choisir c’est renoncer”, je suis heureuse de dire qu’on peut choisir de ne pas renoncer ????

 

Pour terminer, aurais-tu un conseil à donner à celles qui n’osent pas encore sauter le pas, mais qui rêvent de travailler en ligne ? 

Vivez vos rêves et ne rêvez pas votre vie…

Posez-vous cette question : qu’est-ce que je préfère ? Prendre le risque d’échouer ou passer ma vie à me demander ce qui se serait passé si j’avais essayé ?

Personnellement je préfère essayer, quitte à me planter.

Mais en réalité, il ne faut pas se laisser le choix : on se lance pour réussir, point. Et le meilleur moyen pour ça, c’est de se lancer sans filet de sécurité. C’est vrai que ça fait peur et je comprends qu’on ne soit pas capable de le faire, mais je suis intimement convaincue que si j’ai réussi tout ça en si peu de temps, c’est parce que j’avais “touché le fond”, je n’avais rien à perdre donc je n’ai pas eu le temps de me poser 36 questions, j’ai foncé.

Soyez déterminés, même s’il y a des moments de doutes et de découragement (il y en aura toujours, mais au début c’est le plus dur) : persévérez. Rappelez-vous que chaque problème a sa solution et entourez-vous des bonnes personnes, l’entraide est très présente sur le web et c’est une vraie source de motivation.

J’espère que ces quelques lignes aideront les personnes encore hésitantes à franchir le cap et je te remercie de m’avoir accueillie sur ton blog ❤️

Emma

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