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Ambroise Debret : Un Digital Nomade au Service des Freelances

Interviews

Temps de lecture : 8 minutes

Aujourd’hui, je vous propose de sortir un peu du spectre « assistante virtuelle » et de parler plutôt de freelancing. C’est Ambroise Debret, Formateur et Coach pour freelances, qui a accepté de partager son expérience et de répondre à mes questions.  

Ambroise est un entrepreneur passionné. Il est Freelance depuis 2013 et digital nomad depuis 2017 grâce à son activité d’indépendant. C’est d’ailleurs au détour de mon dernier voyage à Bali que je l’ai rencontré. 

Dans cet interview, Ambroise nous partage ses meilleurs conseils pour entreprendre, trouver tes clients et être libre !

J’espère que vous prendrez autant de plaisir à lire cette interview que moi.

Marie

Peux-tu te présenter et expliquer aux lecteurs ce que tu fais ?

Je suis Ambroise Debret, formateur pour indépendants, en particulier pour les freelances. Freelance depuis 2013, je le suis encore à environ 5 % de mon temps pour rester dans le bain. Je suis digital nomade à 100 % depuis 2017, puisque je travaille en voyageant à travers le monde.

 

Quelle est la principale difficulté que rencontrent les freelances que tu accompagnes ?

J’accompagne les freelances, notamment à travers mon programme Freemote, qui est une méthode de A à Z pour aider les gens à se lancer en freelance ou à remettre un coup de boost à l’activité et les aider à décoller. Ceux que j’accompagne sont en grande partie des personnes qui se lancent en freelance ou qui veulent se lancer.

Leur principale difficulté se situe au niveau du mindset :
« Est-ce que c’est possible pour moi ? »

C’est pourquoi je leur délivre beaucoup de contenus et leur propose de rejoindre ma communauté très soudée de 300 freelances qui se soutiennent.

Ils se demandent aussi ce qu’ils peuvent concrètement faire :
« Quel genre de service vais-je offrir ? »
« Quelles sont les compétences que je peux proposer ? »

En général, c’est en étant dans l’action et en se lançant qu’on le découvre. Pour ceux qui n’ont pas été formés à un métier et qui veulent se lancer en tant que freelance, je leur recommande de se lancer en tant que freelance généraliste. Il s’agit d’abord de trouver des missions, des entreprises qui ont besoin d’aide. Au fur et à mesure qu’ils avancent avec ces clients, ils découvrent ce qui leur plaît, là où il y a du potentiel et s’ils veulent se former pour devenir expert dans une thématique.

Enfin, ils se demandent bien sûr comment réussir à trouver des clients :
« Comment vais-je les trouver et où ? »
« Quels clients approcher et comment ? »
« Comment vais-je les convaincre ? »
« Quelles offres vais-je proposer ? »

 

Le manque de confiance est un sujet qui revient régulièrement parmi les débutants, comment surmonter ça ?

Comme dans tous nouveaux projets et encore plus quand on quitte le moule du salariat et des études, la confiance est la clé.

Pour surmonter le manque de confiance, il faut déjà savoir d’où il vient. Il y a souvent des peurs sous-jacentes qu’il faut aller étudier. Pour cela, je conseille de faire l’exercice du Fear- Setting, créé et popularisé par Tim Ferriss, auteur de La semaine de 4 heures.

C’est un livre qui a tout changé pour moi puisqu’il a été le déclencheur de ma vie dans le nomadisme.

L’objectif de cet exercice est de poser la question suivante :
« Si je me lance en freelance, quelle est la pire chose qui pourrait se passer ? »

Dans une première colonne, on liste tout ce qui pourrait arriver, ce qui permet de bien définir ses peurs. Puis, dans une deuxième colonne, on trouve des actions à mettre en place pour éviter que ces situations se passent. Enfin, dans une troisième colonne, on trouve comment réparer cette erreur si cela arrivait vraiment.

Peu importe si nos peurs concernent le fait d’être visible en ligne, de trouver des clients, de faire bon travail… On remarque deux choses en faisant cet exercice. D’abord, les chances que ces peurs arrivent et que l’on ne puisse pas y remédier sont minimes. Enfin, il suffit de passer à l’action et le pire scénario n’est pas si terrible !

Le syndrome de l’imposteur est très fort quand on est freelance. C’est cette petite voix qui nous empêche de passer à l’action quand on doit faire quelque chose. Arriver à l’identifier et à la dépasser pour ensuite pouvoir passer à l’action est la solution. Quand on est dans l’action, qu’on envoie un message pour prospecter, qu’on publie son profil sur une plateforme de freelances, il se passe quelque chose !

En étant dans l’action, on peut apprendre de nos erreurs. Et plus on persévère, plus on saura ce qui fonctionne le mieux. On avance concrètement dans notre projet !

Mon conseil est de commencer à trouver son premier client pour voir comment se passe le quotidien de freelance afin d’évoluer rapidement.

 

Selon toi, qu’est-ce qui fait la différence entre ceux qui parviennent à vivre de leur activité et les autres ?

Beaucoup de personnes pensent que les freelances galèrent dans leur activité. C’est quelque chose qui peut se vérifier pour certains qui se sont lancés sans méthode, en mode “freestyle”.

C’est justement ce que je peux leur apporter. Une méthode déjà prouvée qui leur permet de savoir concrètement quoi faire. Aujourd’hui, je peux assurer avec certitude que celle que je décris dans mon programme Freemote fonctionne puisqu’elle a aidé plus de 300 personnes à se lancer. C’est une méthode étape par étape, avec des passages à l’action, des étapes clés à dépasser, et de nombreuses ressources.

Pour tous les problèmes que l’on peut rencontrer en tant que freelance, j’y ai pensé et j’apporte une solution dans cette formation.

Il est possible de très bien gagner sa vie en tant que freelance ! Par exemple, je facture mon temps au moins 200 euros de l’heure en tant que freelance, donc plus de 1 000 € par jour. Au début, ce n’était pas du tout ça. J’ai commencé à 2 € de l’heure parce que je savais pas comment faire. Je connais même des freelances qui gagnent plus de $ 600, 000 par an !

La différence entre un freelance qui parvient à bien vivre de son activité et les autres, est qu’il sait ce qu’il fait, quel client viser, quoi faire et dans quel ordre.

Quand on est sans méthode, on oublie souvent des étapes, on saute des choses et on a des lacunes.

Certains arrivent à trouver des missions via leur réseau. Mais un jour c’est la panique, il n’ont plus de missions et ne savent pas comment s’y prendre…

 

Comment est-ce que tu as trouvé ton premier client ?

J’ai trouvé mon premier client à 20 ans, en 2013. À l’époque, j’étais prêt à tout faire pour me lancer en freelance. Mon but était de pouvoir devenir digital nomade et donc gagner ma vie en ligne.

C’était une mission de traduction de l’allemand en français pour un site web de porcelaine.  Une mission pas vraiment passionnante mais que j’ai trouvée grâce à mon réseau. J’ai pris contact avec une association étudiante qui proposait des stages à l’étranger. Ce stage s’est en réalité transformé par la suite en mission freelance en Allemagne.

 

En matière de démarchage, est-ce que tu es plutôt pour une approche directe (type emailing), ou indirecte (type réseaux sociaux ou site web) ?

Ma principale recommandation est d’abord de s’appuyer sur son réseau. Amis, famille, collègues, anciens copains de classe, tout le monde a un réseau.

On n’y pense pas souvent, mais ce réseau a aussi un réseau. Notre cousin Jean-Michel n’a peut-être pas de missions freelance à nous confier. Par contre, il a peut-être un ami entrepreneur qui a besoin de nos services en design ou pour l’aider à gérer ses emails ou alors pour s’organiser.

Comment activer son réseau ?

Dans un premier temps, c’est d’abord se rendre visible. Prévenir son réseau que l’on se lance. Cela peut être fait à travers une publication LinkedIn ou Instagram.

«Bonjour tout le monde, je me lance en tant que freelance dans tel domaine ou en freelance généraliste. J’ai quelques disponibilités pour prendre des missions et je vous ferai une offre que vous ne pourrez pas refuser pour travailler ensemble. »

Dans un deuxième temps, c’est de contacter les personnes de son réseau une par une en message privé. Ce qui fonctionne bien est parfois de juste demander des nouvelles à quelqu’un avec qui on a travaillé ou avec qui on était en école de commerce.

« Salut toi, j’espère que tu vas bien depuis tout ce temps ? Je voulais prendre des nouvelles. Comment ça va de ton côté ? Qu’est-ce que tu fais niveau pro ? Voilà. La personne va nous répondre et demande de nos nouvelles. On peut alors répondre : “Je suis content pour toi que tout se passe bien. De mon côté, je me lance en freelance, en community management et je cherche des clients. Est-ce que tu connais quelqu’un qui pourrait avoir besoin de mes services ? »

Je conseille aussi une approche de démarchage un petit peu plus calculée.

Lancer un compte Instagram, lancer un site web ou créer un logo ne sont pas des choses que je recommande à tous les freelances qui veulent se lancer.

Je conseille d’abord d’augmenter sa visibilité en ligne en rejoignant une plateforme de freelances (Malt, 5euros.com, Upwork, etc.), et de créer un profil attrayant pour ses futurs clients.

Passé les 3 premiers mois d’activité, je recommande de s’inscrire sur une plateforme professionnelle comme LinkedIn afin d’aller directement démarcher des clients par messages privés ou mails.

 

Comment est-ce que tu accompagnes tes clients ?

Les personnes qui rejoignent Freemote disposent de plusieurs ressources. Il y a principalement la partie formation en ligne que j’ai testée sur plus de 300 personnes que je mets à jour en continu. La formation est répartie en 17 modules avec à chaque fois des passages à l’action. Ces modules sont organisés avec une progression pédagogique réfléchie. Je propose des exercices concrets pour que les élèves avancent à chaque étape. Afin de compléter mes compétences, j’ai aussi invité une dizaine d’experts pour parler de différents sujets : le bien-être en étant freelance, le personal branding, etc.

Le second atout de mon programme est la communauté en ligne privée et le collectif freelances avec plus de 300 indépendants que l’on rejoint. Les membres sont à différents niveaux et représentent tous les métiers. Ils se sont lancés à différents moments et ont des problématiques différentes. Au quotidien, ils partagent leurs succès, leurs problèmes, leurs bons plans et s’entraident. Je partage également des offres de missions pour les freemotes.

Le troisième point clé concerne les coachings que je propose. Nous suivons les membres qui rejoignent la formation pendant six mois en petits groupes. Chaque élève a un fichier de suivi afin de savoir où il en est, quels problèmes il a dépassés ou rencontre actuellement, etc.

Notre but est de les aider à passer à l’action et à avancer dans leur projet. Et on ne les lâche pas tant qu’ils n’ont pas réussi ! Parfois, ça veut dire de botter les fesses de certains qui n’avancent pas assez vite. Ou de poser les bonnes questions pour que les gens réalisent où ils en sont. Et d’avoir aussi l’avis d’autres personnes qui souhaitent se lancer en freelance.

C’est également le cas pour mon autre programme, Freementor, qui s’adresse aux freelances plus avancés pour les aider à devenir eux-mêmes formateurs ou offrir des formations BtoB dans leur domaine.

 

Quel est le conseil que tu aurais aimé recevoir et qui aurait tout changé quand tu as démarré ?

J’aurais aimé réaliser plus tôt que devenir freelance est le meilleur moyen de devenir libre à court terme.

Créer du contenu, faire du e-commerce, lancer des formations ou même des start-up demande énormément d’investissement en temps et en argent avant de pouvoir se payer.

En tant que freelance, c’est plus simple. Il n’y a pas d’intermédiaire entre nous et le client. Il suffit de facturer pour être payé.

Commencer en tant que freelance permet d’apprendre beaucoup, tant au niveau de l’activité commerciale, que de la vente, de la gestion, de la comptabilité, etc. Ces compétences serviront à avancer beaucoup plus vite dans son projet.

À travers mon podcast Freepreneur, j’ai eu l’occasion d’interviewer beaucoup d’entrepreneurs à succès : Stan Leloup de Marketing Mania, Olivier Roland, Guillaume Moubeche, Aline Bartoli de TheBBoost, etc. 95 % d’entre eux ont d’abord commencé en étant freelance ou le sont devenus. Une bonne manière de montrer qu’il s’agit du meilleur moyen de se lancer en étant indépendant !

J’aurais aussi aimé qu’on me conseille de me faire accompagner plutôt que de me lancer en mode freestyle. Ces investissements peuvent être un frein, mais on y gagne beaucoup de temps ! D’où la différence entre une dépense et un investissement.

L’important est de bien choisir par qui on veut se faire accompagner, c’est-à-dire quelqu’un qui l’a déjà fait et qui a déjà aidé des personnes à le faire. Ce sera un investissement rentable et qui permettra d’avancer beaucoup plus vite, plus loin et sans se stresser.

Par exemple, en rejoignant une formation à 2 000 € qui permet de trouver un client d’ici un ou deux mois qui nous paie 500 € par mois. Cela veut dire qu’en quatre mois, cet investissement est rentabilisé ! Cela vaut aussi pour une formation pour devenir community manager, assistante virtuelle, etc.

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